Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Nouvelles et Contes I.djvu/108

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le moindre cri échappé à madame Delaunay aurait causé un affreux scandale. Heureusement pour l’étourdi, sa danseuse se montra prudente ; mais elle ne put se montrer brave en même temps, et elle serait tombée s’il ne l’avait retenue. Il la retint donc, et, en entrant au salon, elle s’arrêta, appuyée sur son bras, pouvant à peine respirer. Que n’eût-il pas donné pour pouvoir compter les battements de ce cœur tremblant ! Mais la musique cessait ; il fallut partir, et, quoi qu’il pût dire à madame Delaunay, elle ne voulut point lui répondre.