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un autre que personne au monde, pas même elle, ne saura jamais.

Mathilde entre, madame de Léry va à sa rencontre et l’embrasse. CHAVIGNY les regarde, il s’approche d’elles, prend sur la tête de sa femme la guirlande de fleurs de madame de Léry, et dit à celle-ci en la lui rendant :

Je vous demande pardon, madame, elle le saura, et je n’oublierai jamais qu’un jeune curé fait les meilleurs sermons.

FIN D’UN CAPRICE.

C’est à Saint-Pétersbourg, devant la cour de Russie, que cette comédie a été jouée pour la première fois par madame Allan-Despréaux, qui l’avait découverte après dix ans de publicité. Lorsque madame Allan revint en France, elle voulut faire sa rentrée au Théâtre-Français par le rôle de madame de Léry. On sait le succès prodigieux qu’elle y obtint. Le Caprice, représenté à Paris le 27 novembre 1847, jouit encore aujourd’hui de la même faveur que dans sa nouveauté. On peut le considérer désormais comme faisant partie du répertoire classique de la Comédie-Française.