Elle est toute simple, madame, mais mon père serait plus en état de vous répondre que moi ; je vais, s’il vous plaît…
Non, je vous en prie, à moins que je ne vous importune. Vous êtes souffrante, m’a-t-on dit.
Un peu, madame.
On ne le croirait pas.
Le mal dont je souffre ne se voit pas toujours, bien qu’il ne me quitte jamais.
Il ne saurait être bien sérieux, à votre âge.
En tout temps, Dieu fait ce qu’il veut.
Je suis sûre qu’il ne veut pas vous faire grand mal. — Mais la crainte que j’ai de vous fatiguer me force à préciser mes questions, car je ne veux point vous le cacher, c’est de vous, et de vous seulement, que je désirerais une réponse, et je suis persuadée, si vous me la faites, qu’elle sera sincère.] Vous avez été élevée avec ce jeune homme ; vous le connaissez depuis son enfance. — Est-ce un honnête homme ? est-ce un homme de cœur ?
