Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies III.djvu/391

Cette page a été validée par deux contributeurs.


ACTE TROISIÈME


Un jardin. — À gauche, une fontaine avec plusieurs sièges et un banc. — À droite, la maison de maître Bernard. — Dans le fond, une terrasse et une grille.



Scène première


CARMOSINE, assise sur le banc ;
près d’elle PERILLO et MAÎTRE BERNARD, MINUCCIO,
assis sur le bord de la fontaine, sa guitare à la main.
Carmosine.

« Va dire, Amour, ce qui cause ma peine… » Que cette chanson me plaît, mon cher Minuccio !

Minuccio.

Voulez-vous que je la recommence ? Nous sommes à vos ordres, moi et mon bâton.

Il montre le manche de sa guitare.
Carmosine.

Ne te montre pas si complaisant, car je te la ferais répéter cent fois, et je voudrais l’entendre encore et toujours, jusqu’à ce que mon attention et ma force fussent épuisées, et que je pusse mourir en y rêvant ! — Comment la trouves-tu, Perillo ?