vais. Il aura agi par boutade ; avez-vous pleuré devant lui ?
Oh ! non, jamais !
Vous avez bien fait ; il ne m’étonnerait pas qu’il en fût bien aise.
Bien aise ? bien aise de me voir pleurer ?
Eh ! mon Dieu, oui. J’ai vingt-cinq ans d’hier, mais je sais ce qui en est sur bien des choses. Comment tout cela est-il venu ?
Mais… je ne sais…
Parlez. Avez-vous peur de moi ? je vais vous rassurer tout de suite ; si, pour vous mettre à votre aise, il faut m’engager de mon côté, je vais vous prouver que j’ai confiance en vous et vous forcer à l’avoir en moi. Est-ce nécessaire ? je le ferai. Qu’est-ce qu’il vous plaît de savoir sur mon compte ?
Vous êtes ma meilleure amie ; je vous dirai tout, je me fie à vous. Il ne s’agit de rien de bien grave ; mais j’ai une folle tête qui m’entraîne. J’avais fait à M. de Chavigny une petite bourse en cachette que je comptais lui offrir aujourd’hui ; depuis quinze jours, je le