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Steinberg.

À Dieu ne plaise ! ma curiosité ne va pas jusque-là.

Bettine.

Je vous en prie ; je ne l’ai pas lu.

Steinberg.

Vraiment ? Puisque vous le voulez.

Il lit :

« Vous m’avez permis, belle dame, de vous envoyer un bouquet de noce. Si je devais rester longtemps dans ce pays, je vous enverrais des fleurs qui, lorsqu’elles seraient fanées, se remplaceraient aisément ; mais puisque ma mauvaise étoile me défend de vivre près de vous, laissez-moi vous offrir, je vous le demande en grâce, quelques brins d’herbe un peu moins fragiles. Puisse ce souvenir d’une vieille amitié vous en rappeler parfois quelques autres que, pour ma part, je n’oublierai jamais. — J’aurai l’honneur de vous voir ce soir. »

C’est à merveille ! — Monsieur Calabre, avez-vous fait demander des chevaux ?

Il pose l’écrin sur une table.
Calabre.

Pas encore, monsieur ; je pensais…

Steinberg.

Combien de fois faut-il donc que je parle pour qu’on m’entende ? Que Pietro parte sur-le-champ.

Bettine.

Des chevaux, Steinberg ? pour quoi faire ?