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prises, j’avais les lettres royales, les cadeaux à donner, j’avais tout préparé, tout prévu ; il faut que la seule chance à laquelle on n’eût pas songé !…

Le marquis.

Hé ! oui, c’est ce que dit le proverbe : On ne saurait penser à tout.

FIN DE ON NE SAURAIT PENSER À TOUT.

Ce petit proverbe, dans le genre de ceux de Carmontelle, fut composé pour une matinée de musique et de récits donnée, au printemps de 1849, dans la salle de concerts de M. Pleyel, au bénéfice d’un artiste. Madame Viardot, mademoiselle Rachel, madame Allan-Despréaux et plusieurs autres sociétaires de la Comédie-Française prêtaient le concours de leurs talents à cette bonne œuvre. Devant un public d’élite et dans cette petite salle, le proverbe obtint un grand succès. Transporté, peu de jours après, au Théâtre-Français, il y produisit peu d’effet ; mais le but que l’auteur s’était proposé se trouvait atteint.