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Scène III

[Un petit bois.]
Entrent VAN BUCK et VALENTIN.
[Valentin.

La lune se lève et l’orage passe. Voyez ces perles sur les feuilles : comme ce vent tiède les fait rouler ! À peine si le sable garde l’empreinte de nos pas ; le gravier sec a déjà bu la pluie.

Van Buck.

Pour une auberge de hasard, nous n’avons pas trop mal dîné. J’avais besoin de ce fagot flambant ; mes vieilles jambes sont ragaillardies. Eh bien ! garçon, arrivons-nous ?

Valentin.

Voici le terme de notre promenade ; mais, si vous m’en croyez, à présent vous pousserez jusqu’à cette ferme dont les fenêtres brillent là-bas. Vous vous mettrez au coin du feu, et vous nous commanderez un grand bol de vin chaud avec du sucre et de la cannelle.

Van Buck.

Ne te feras-tu pas trop attendre ? Combien de temps vas-tu rester ici ? Songe du moins à toutes tes promesses, et à être prêt en même temps que les chevaux.]