Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies II.djvu/366

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Valentin.

Si je reste, c’est pour notre gageure ; je n’en voudrais pas avoir le démenti ; mais ne comptez sur rien jusqu’à tantôt ; [mon bras malade me met au supplice.

Van Buck.

Rentrons ; tu te reposeras.

Valentin.

Oui,] j’ai envie de prendre ce bouillon qui est là-haut ; il faut que j’écrive ; je vous reverrai à dîner.

Van Buck.

Écrire ! j’espère que ce n’est pas à elle que tu écriras.

Valentin.

Si je lui écris, c’est pour notre gageure. Vous savez que c’est convenu.

Van Buck.

Je m’y oppose formellement, à moins que tu ne me montres ta lettre.

Valentin.

Tant que vous voudrez. Je vous dis et je vous répète qu’elle me plaît médiocrement.

Van Buck.

Quelle nécessité de lui écrire ? Pourquoi ne lui as-tu pas fait tout à l’heure ta déclaration de vive voix, comme tu te l’étais promis ?

Valentin.

Pourquoi ?