Oui. Voilà votre écrin, madame, et ce que vous avez demandé.
Vous êtes homme de parole, et je suis contente de vous.
Comment vous dire ce que j’éprouve ? Un regard de vos yeux a changé mon sort, et je ne vis que pour vous servir.
Vous nous avez chanté, à table, une jolie chanson tout à l’heure. Pour qui est-ce donc qu’elle est faite ? Me la voulez-vous donner par écrit ?
Elle est faite pour vous, madame ; je meurs d’amour, et ma vie est à vous.
- Il se jette à genoux.
Vraiment ! je croyais que votre refrain défendait de dire qui on aime.
Ah ! Jacqueline, ayez pitié de moi ; ce n’est pas d’hier que je souffre. Depuis deux ans, à travers ces charmilles, je suis la trace de vos pas. Depuis deux ans, sans que jamais peut-être vous ayez su mon existence, vous n’êtes pas sortie ou rentrée, votre ombre tremblante et légère n’a pas paru derrière vos rideaux, vous n’avez