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aimable, dans une petite ville, n’est pas une chose de peu de prix ; aussi Dieu veuille qu’il s’y plaise ! nous le recevrons de notre mieux.

Fortunio.

Je ferai tout pour m’en rendre digne.

Maître André, à Clavaroche.

Mon travail, comme vous le savez, me retient chez moi la semaine. Je ne suis pas fâché que Jacqueline s’amuse sans moi comme elle l’entend. Il lui fallait quelquefois un bras pour se promener par la ville ; le médecin veut qu’elle marche, et le grand air lui fait du bien. Ce garçon-là sait les nouvelles, il lit fort bien à haute voix ; il est, d’ailleurs, de bonne famille, et ses parents l’ont bien élevé ; c’est un cavalier pour ma femme, et je vous demande votre amitié pour lui.

Clavaroche.

Mon amitié, digne maître André, est tout entière à son service ; c’est une chose qui vous est acquise, et dont vous pouvez disposer.

Fortunio.

Monsieur le capitaine est bien honnête, et je ne sais comment le remercier.

Clavaroche.

Touchez là ! l’honneur est pour moi si vous me comptez pour un ami.

Maître André.

Allons ! voilà qui est à merveille. Vive la joie ! [La