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Le Cardinal, seul, soulève la tapisserie et appelle à voix basse.
Agnolo !
- Entre un page.
Quoi de nouveau aujourd’hui ?
Agnolo.
Cette lettre, monseigneur.
Le Cardinal.
Donne-la-moi.
Agnolo.
Hélas ! Éminence, c’est un péché.
Le Cardinal.
Rien n’est un péché quand on obéit à un prêtre de l’Église romaine.
- Agnolo remet la lettre.
Cela est comique d’entendre les fureurs de cette pauvre marquise, et de la voir courir à un rendez-vous d’amour avec le cher tyran, toute baignée de larmes républicaines.
- Il ouvre la lettre et lit.
« Ou vous serez à moi, ou vous aurez fait mon malheur, le vôtre, et celui de nos deux maisons. »
Le style du duc est laconique, mais il ne manque pas d’énergie. Que la marquise soit convaincue ou non, voilà le difficile à savoir. Deux mois de cour presque assidue, c’est beaucoup pour Alexandre ; ce doit être assez pour Ricciarda Cibo.
- Il rend la lettre au page.