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qu’il a reçue de Pierre Strozzi, empoisonneur que tu es ! Vous êtes tous des empoisonneurs.

Le premier précepteur.

Veux-tu te taire, polisson !

Il le frappe.
Le petit Strozzi.

Aïe ! aïe ! il m’a frappé.

Le premier précepteur.

Chantons la liberté, qui refleurit plus âpre,
Sous des soleils plus mûrs et des cieux plus vermeils.

Le petit Strozzi.

Aïe ! aïe ! il m’a écorché l’oreille.

Le deuxième précepteur.

Vous avez frappé trop fort, mon ami.

Le petit Strozzi rosse le petit Salviati.
Le premier précepteur.

Eh bien ! qu’est-ce à dire ?

Le deuxième précepteur.

Continuez, je vous en supplie.

Le premier précepteur.

Avec plaisir ; mais ces enfants ne cessent pas de se battre.

Les enfants sortent en se battant. Ils les suivent.