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Scène XI

La chambre de Lorenzo.
Entrent LE DUC et LORENZO.
Le Duc.

Je suis transi, — il fait vraiment froid.

Il ôte son épée.

Eh bien ! mignon, qu’est-ce que tu fais donc ?

Lorenzo.

Je roule votre baudrier autour de votre épée, et je la mets sous votre chevet. Il est bon d’avoir toujours une arme sous la main.

Il entortille le baudrier de manière à empêcher l’épée de sortir du fourreau.
Le Duc.

Tu sais que je n’aime pas les bavardes, et il m’est revenu que la Catherine était une belle parleuse. Pour éviter les conversations, je vais me mettre au lit. À propos, pourquoi donc as-tu fait demander des chevaux de poste à l’évêque de Marzi ?

Lorenzo.

Pour aller voir mon frère, qui est très malade, à ce qu’il m’écrit.

Le Duc.

Va donc chercher ta tante.

Lorenzo.

Dans un instant.

Il sort.