les plus précieux qu’il y ait sous le soleil, les larmes d’un homme sans peur et sans reproche ?
Il faut nous délivrer des Médicis, Lorenzo. Tu es un Médicis toi-même, mais seulement par ton nom ; si je t’ai bien connu, si la hideuse comédie que tu joues m’a trouvé impassible et fidèle spectateur, que l’homme sorte de l’histrion. Si tu as jamais été quelque chose d’honnête, sois-le aujourd’hui. Pierre et Thomas sont en prison.
Oui, oui, je sais cela.
Est-ce là ta réponse ? Est-ce là ton visage, homme sans épée ?
Que veux-tu ? dis-le, et tu auras alors ma réponse.
Agir ! Comment ? je n’en sais rien. Quel moyen employer, quel levier mettre sous cette citadelle de mort, pour la soulever et la pousser dans le fleuve ? quoi faire, que résoudre, quels hommes aller trouver ? je ne puis le savoir encore. Mais agir, agir, agir ! Ô Lorenzo ! le temps est venu. N’es-tu pas diffamé, traité de chien et de sans-cœur ? Si je t’ai tenu, en dépit de tout, ma porte ouverte, ma main ouverte, mon cœur ouvert, parle, et que je voie si je me suis trompé. Ne m’as-tu pas parlé d’un homme qui s’appelle aussi Lorenzo, et qui se