Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/387

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

a toujours une espèce de dos, et si on vient lui administrer une espèce de coup de bâton…

Le chevalier, s’avançant, à l’hôtelier.

Ne te fâche pas, ne t’effraye pas ; je vais accommoder les choses.

À Rosemberg.

Seigneur, je vous salue. Vous allez à la cour du roi de Hongrie ?

L’hôtelier et les valets se retirent.
Rosemberg

Oui, chevalier, c’est mon début, et je suis fort pressé d’arriver.

Le chevalier

Et vous vous plaignez, à ce que je vois, de trouver la route encombrée.

Rosemberg

Mais oui, cela ne m’amuse pas.

Le chevalier

Il est vrai que cette petite affaire, que nous avons avec les mécréants, nous attire à la cour un fort gros flot de monde. Il est peu de gens de cœur qui ne veuillent s’en mêler, et moi-même j’y ai pris part. C’est ce qui rend nos abords difficiles.

Rosemberg

Oh ! mon Dieu ! je ne comptais pas rester longtemps dans cette masure. C’est le ton de ce drôle qui m’a irrité.