Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Comédies I.djvu/379

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le Baron.

Ô ciel ! qu’entends-je ? une paysanne ! Si cela se fait, j’en deviendrai fou, etc.

FIN DES ADDITIONS ET VARIANTES.

On pourrait croire que l’auteur, en écrivant cette pièce, avait fait la gageure d’en rendre la représentation impossible. Cependant, en 1861, lorsque M. Édouard Thierry, administrateur de la Comédie-Française, témoigna le désir de la faire représenter, on reconnut que la mise en scène n’offrirait pas même autant de difficultés que celle des Caprices de Marianne. En effet, à peine eut-on besoin d’ajouter quelques mots pour ménager des entrées et des sorties de personnages, conformément aux usages du théâtre, et le troisième acte se trouva tout arrangé pour la scène sans avoir de changement à subir. La pièce fut jouée pour la première fois le 18 novembre 1861 ; elle produisit une vive impression sur le public. De soi-disant admirateurs d’Alfred de Musset, ayant peut-être des raisons de souhaiter qu’une étude si profonde du cœur humain et une œuvre si originale demeuràt éternellement dans un livre, ont prétendu qu’elle y était mieux à sa place que sur un théâtre, et qu’on en avait défiguré les beautés. Il suffit, pour apprécier la bonne foi de ce reproche, de jeter un coup d’œil sur les quelques lignes de variantes que nous venons de donner. Quoique ces légers changements n’aient point été exécutés par l’auteur lui-même, nous avons pensé qu’ils ne seraient pas sans intérêt pour le lecteur. Parmi les passages retranchés au théâtre, on reconnaîtra facilement ceux dont la commission d’examen a exigé le sacrifice.