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gez-moi ce qui vous plaît. Je m’en soucie comme de cela.

Claudio.

Marianne, brisons cet entretien. Ou vous sentirez l’inconvenance de s’arrêter sous une tonnelle, ou vous me réduirez à une violence qui répugne à mon habit.

Il sort.
Marianne, seule.

Holà ! quelqu’un !

Un domestique entre.

Voyez-vous là-bas, dans cette rue, ce jeune homme assis devant une table, sous cette tonnelle ? Allez lui dire que j’ai à lui parler[, et qu’il prenne la peine d’entrer dans ce jardin.]

Le domestique sort.

Voilà qui est nouveau ! Pour qui me prend-on ? Quel mal y a-t-il donc ? Comment suis-je donc faite aujourd’hui ? Voilà une robe affreuse. Qu’est-ce que cela signifie ? — Vous me réduirez à la violence ! Quelle violence ? Je voudrais que ma mère fût là. Ah bah ! elle est de son avis dès qu’il dit un mot. J’ai une envie de battre quelqu’un !

Elle renverse les chaises.

Je suis bien sotte en vérité ! [Voilà Octave qui vient. — Je voudrais qu’il le rencontrât.] — Ah ! c’est donc là le commencement ! On me l’avait prédit. — Je le savais. — Je m’y attendais ! Patience, patience ! Il me ménage