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part de son ami Cœlio. Qui est ce Cœlio ? Connaissez-vous cet homme ? Trouvez bon que ni lui ni Octave ne mettent les pieds dans cette maison.

Claudio.

Je le connais ; c’est le fils d’Hermia, notre voisine. Qu’avez-vous répondu à cela ?

Marianne.

Il ne s’agit pas de ce que j’ai répondu. Comprenez-vous ce que je dis ? Donnez ordre à vos gens qu’ils ne laissent entrer ni cet homme ni son ami. Je m’attends à quelque importunité de leur part ; et je suis bien aise de l’éviter.

Elle sort.
Claudio.

Que penses-tu de cette aventure, Tibia ? Il y a quelque ruse là-dessous.

Tibia.

Vous croyez, monsieur ?

Claudio.

Pourquoi n’a-t-elle pas voulu dire ce qu’elle a répondu ? La déclaration est impertinente, il est vrai ; mais la réponse mérite d’être connue. J’ai le soupçon que ce Cœlio est l’ordonnateur de toutes ces guitares.

Tibia.

Défendre votre porte à ces deux hommes est un moyen excellent de les éloigner.