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baron de Valbrun ! Il est peut-être à plaindre… Mais il est trop comique avec son désespoir… et ses offres… Ah ! c’est incroyable !

Prévannes, à part.

Voilà donc cette petite rebelle, qui s’avise aussi d’hésiter, dit-on. Elle est bien gaie, à ce qu’il me semble… Parbleu, il faudra qu’elle parle aussi.

Haut.

Qu’est-ce donc ? qu’est-ce qui se passe ? Vous êtes bien joyeuse, mademoiselle… Marguerite, que vous riez ainsi toute seule.

Marguerite.

« Que vous riez ainsi… » Voilà encore de vos tournures de phrase à aile de pigeon. Quand apprendrez-vous l’orthographe ?… Quand donc vous démarquiserez-vous ?

Prévannes.

Je ne peux pas, c’est la faute de mon père ; mais vous, petite marquise future, en bon gaulois Margot, de quoi vous gaussez-vous ?

Marguerite.

Je ne peux pas me fâcher, j’ai encore trop envie de rire. C’est M. de Valbrun qui sort d’ici…

Prévannes.

Eh bien ?

Marguerite.

Il m’a montré une lettre…