Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Œuvres posthumes.djvu/241

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Qu’y a-t-il donc la de surprenant. ? Tu me regardes d’un air étonné.

Prévannes.

Non pas, mais je craignais… je croyais…

Valbrun.

Est-ce que ce n’était pas convenu ? Est-ce que la comtesse, par hasard, serait capable de changer de sentiment ?

Prévannes.

Elle ? oh ! je te réponds que non. Mais est-ce que… véritablement… c’est incroyable…

À part.

Nous serions-nous trompés ?

Valbrun.

Qu’est-ce que tu vois d’incroyable ?

Prévannes.

Rien du tout, non, rien, c’est tout simple.

À part.

Je n’en reviens pas… après cette visite !…

Valbrun.

Tu as l’air surpris, quoi que tu en dises.

Prévannes.

Non.

Valbrun.

Si fait, et je comprends pourquoi. C’est ma froideur, mon embarras, qui t’ont semblé singuliers ce matin.