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Valbrun.

Ma tante ? fort bien, je vous remercie. Elle va partir aussi pour la campagne.

La comtesse.

Comment, aussi ? est-ce que vous y retournez ?

Valbrun.

Je n’en sais rien, cela dépendra de certaines circonstances…

La comtesse.

De certaines circonstances… et ces circonstances ne dépendent-elles pas de vous ?

Valbrun.

Pas tout à fait. On n’est pas toujours maître de ses actions.

La comtesse.

Vous me surprenez. Il me semblait que vous m’aviez dit… dernièrement… que vous étiez indépendant, par votre position comme par votre fortune, que rien ne vous gênait, ne vous contraignait. C’est comme moi, qui suis parfaitement libre, et qui puis, à mon gré, disposer de moi.

Valbrun.

Je suis bien libre aussi, si vous voulez ; mais je n’ai pas encore pris mon parti.

La comtesse.

C’est ce que je vois.

Prévannes, à part.

La peste l’étouffe !