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Michel.

Tout de suite.

Faustine.

Comme tu voudras.

Michel, bas, à Fabrice.

Laisse-moi seul avec elle, Fabrice !

Fabrice, bas, à Michel.

Épargne-la. (Il sort.)



Scène VII


MICHEL, FAUSTINE.
Michel.

L’amiral, cette nuit, m’avait fait demander. Il y avait eu une fausse alarme, quelques feux allumés à Chiozza. Après avoir visité les postes, j’allais rentrer, lorsqu’en poussant la porte de cette salle, le vent, qui soufflait avec violence, fit ouvrir l’autre devant moi. Je m’avançai, croyant trouver la vieille Nina encore debout. Ne voyant personne, j’appelai Faustine ; l’écho de la voûte seul me répondit, et la lueur de la torche que j’avais à la main me montra jusqu’au fond l’appartement désert. Alors j’allumai ces flambeaux et je m’assis dans ce fauteuil… Où était Faustine ?

Faustine.

Dieu le sait.

Michel.

Chère petite sœur, j’ai attendu longtemps cette nuit. Es-tu bien sûre de ma patience ?