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HUBERT PARRY

these voices there is Peace[1], la Paix d’Outre-tombe (1908) sont des sujets abstraits qui ont permis au musicien de traduire dans un magnifique langage des sentiments de pur idéalisme. Ces compositions qui offrent une ligne sévère et souvent une grande énergie d’expression sont surtout remarquables par la noblesse de l’idée et la dignité incomparable du style. Malgré leurs qualités elles n’ont pas réussi jusqu’à présent à obtenir l’immense popularité des premières œuvres de Parry ; car, sans contredit, elles sont d’une compréhension difficile et leur inspiration domine de si haut le sens de l’humanité vulgaire qu’elles ne peuvent être jugées encore que par de rares privilégiés. Toutefois, elles font emporter une impression plus haute du génie du compositeur et il est sage de prévoir que, dans un avenir peu éloigné, elles parviendront à acquérir une faveur plus grande que les compositions de style clair et un peu hâtives de la jeunesse du maître.

Le génie de Parry montre une aptitude naturelle à traiter les sujets sérieux. Mais, il faut se garder de croire que l’artiste lui-même ne possède pas d’affinité avec le côté plaisant et léger de la vie. La tournure aimable et l’enjouement d’un caractère qui l’a fait aimer de tue ceux qui ont eu le privilège de l’approcher se retrouvent dans des œuvres du genre fantaisiste dont l’une des plus foncièrement populaires est la musique composée sur un conte en vers de

  1. Derniers vers d’un poème de Tennyson dont le titre a été emprunté par Parry.