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HUBERT PARRY

et Tristesse, d’après Milton (1890) est un tableau pittoresque de la vie champêtre orné de ravissantes vignettes musicales. De Profundis (Psaume 130) (1891), chœur à douze parties d’une massive sonorité est écrit dans un style qui se retrouve entier dans le Magnificat (1897) et le Te Deum (1900). The Choric Song from the Lotos eaters, Chant choral des Lotophages[1] (1892), sur un poème de Tennyson[2], produit un grand effet dû à la couleur de la composition. Dans l’Invocation to Music, Invocation à la Musique (1895) en l’honneur de Purcell, et A Song of Darkness and Light, Chant de la Nuit et du Jour (1898) on sent que le musicien a éprouvé une émotion sincère et que sa pensée musicale a partagé l’inspiration de Robert Bridges[3], un de nos meilleurs poètes contemporains dont les strophes sublimes rappellent la grandeur sonore de Milton.

Dans ces dernières années Parry, profitant de son succès comme poète, a préféré mettre en musique ses propres vers plutôt que de recourir à l’aide de modernes Tyrtées. L’ode symphonique War and Peace, la Guerre et la Paix (1903) ; Voces clamantium ou the Voices of them that cry, Lamentations (1903), motet ; le psaume The Soul’s Ransom, l’Âme rachetée (1906), psaume du pauvre ; The Vision of Life, la Vision de la Vie (1907), poème symphonique et le motet Beyond

  1. Lotophages, peuple mythologique des côtes de la Petite Sorte, Afrique septentrionale, qui se nourrissait des fruits du lotus ou lotos, espèce de jujubier, qui avaient la propriété de faire oublier leur patrie aux étrangers.
  2. Tennyson (Alfred, lord). Poète lyrique anglais (1810-1892).
  3. Bridges (Robert). Poète anglais. Né à Walmer, comté de Kent, le 23 octobre 1844.