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GRANVILLE BANTOCK

Pendant plusieurs années Bantock a suivi avec un vif intérêt le progrès de la musique chorale. Atalante à Calydon est la preuve tangible de sa conviction raisonnée qu’un chœur de voix peut être traité mutatis mutandis comme un orchestre par sa répartition en groupes correspondant aux divers instruments de musique.

Atalante à Calydon nécessite la disposition de deux cents voix qui, suivant ce système original, sont réparties entre vingt groupes de dix voix au moins chacun. La composition est divisée en quatre mouvements dont le premier est écrit pour chœur de voix mâles et le troisième pour chœur de voix de femmes, tous les deux largement subdivisés. Dans les deux autres mouvements le chœur entier est divisé en cinq groupes. L’un de ces groupes est un chœur mixte complet (soprano, contralto, ténor et basse) et, l’on peut dire, en un sens, que son rôle est semblable à celui des instruments à cordes d’un orchestre. Les autres groupes, composés de voix moins nombreuses, parmi lesquels un chœur de voix mâles et un chœur de voix de femmes, sont destinés à servir de soutien ou de réplique, ou même de contraste au groupe principal à la façon des instruments à vent et de cuivre à l’orchestre.

Si l’analogie entre l’orchestre et le chœur n’est pas poussée trop loin, et si une diversité plus grande de couleur que celle qu’il peut produire n’est pas exigée du timbre de la voix humaine, il est certain que cette manière de composer découvre un aperçu nouveau de