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GRANVILLE BANTOCK

gramme de ce concert avait suffi pour révéler en lui non seulement un compositeur plein de sérieuses promesses, mais aussi un chef d’orchestre d’une expérience déjà éprouvée. Il convient de noter que l’impression favorable due à son talent lui fit obtenir, plusieurs années après, la direction musicale de The Tower, la Tour, genre de Casino ou de Kursaal à New-Brighton, près de Liverpool, plage très fréquentée (1897). Profitant de cette situation nouvelle, Bantock s’empressa de faire une large part à la musique anglaise, et c’est à son heureuse initiative qu’est due la première audition d’un grand nombre d’œuvres de musiciens contemporains. Plusieurs de ses compositions se rattachent à cette période : les ouvertures de Saül et de Caïn, les Scènes Anglaises et les Scènes Russes, suites d’orchestre ; Helena, variations pour orchestre, et le poème symphonique Thalaba[1], qui toutes dénotent une abondance de ressources musicales à défaut d’une individualité puissante du style. En 1900, Bantock fut nommé directeur de l’École de Musique de Birmingham, l’une des plus importantes institutions d’enseignement musical du Royaume-Uni et il a succédé en 1908 à Edward Elgar comme professeur de musique à l’Université de Birmingham.

La carrière musicale de Granville Bantock doit être nécessairement divisée en deux périodes distinctes à partir de la mise en musique des Rubáiyát ou quatrains

  1. Thalaba the Destroyer, Thalaba le Destructeus, poème de Robert Southey, 1801.