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GRANVILLE BANTOCK

Londres qu’il a grandi jusqu’à l’adolescence. Bantock n’a pas été davantage un de ces jeunes prodiges qui récoltent les applaudissements d’un public impressionné par la dextérité d’une virtuosité précoce. C’est loin du monde et du bruit extérieur qu’il a passé son enfance. Pendant ses premières années il ne montra pas un goût très prononcé pour la musique ; il allait à l’école et suivait les leçons des enfants de son âge. Son père[1], médecin distingué et érudit, le destinait à la carrière du Service Civil de l’Inde. Mais, dès que l’adolescent fut parvenu à l’âge viril, il connut le charme puissant de l’Art, et, à peine dans sa vingtième année, se révéla en lui une vocation irrésistible pour devenir musicien.

Bantock, sitôt qu’il eut fait cette importante découverte, entra à l’Académie Royale de Musique de Londres, où il devint l’élève de Frédéric Corder[2], professeur éminent dont la science pédagogique a déterminé le caractère artistique d’un si grand nombre de jeunes musiciens anglais. Il était encore dans la période de ses études musicales lorsque plusieurs de ses compositions furent publiées sous le patronage de son alma mater. Parmi celles-ci on remarque une ouverture dont l’inspiration est tirée du poème de Thomas Moore les Adorateurs du Feu et la musique de ballet composée pour un drame égyptien Ramsès ii

  1. Bantock (Georges Granville). Médecin, auteur d’ouvrages estimés de médecins.
  2. Corder (Frédéric). Compositeur de musique anglais. Né à Londres, le 26 janvier 1852. Professeur de composition musicale à l’Académie Royale de musique de Londres.