Page:Murger - Les Nuits d’hiver, 1861.djvu/20

Cette page n’a pas encore été corrigée

10 LES NUITS D’HIVER.

Quand je serai loin tu pourras, Ninette, Le relever sur un amour nouveau.

Je n’ai plus le sou, ma chère, et ton code, Dans un cas pareil, condamne à l’oubli : Et sans pleurs, ainsi qu’une ancienne mode, Tu vas m’oublier, — n’est-ce pas, Nini ?

C’est égal, vois-tu, nous aurons, ma chère, Sans compter les nuits, passé d’heureux jours. Ils n’ont pas duré longtemps, — mais qu’y faire ? Ce sont les plus beaux qui sont les plus courts.

1845.