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XXXI
A. F. MUMMERY

des marches avaient du être laborieusement tracées et que, à la fin, nous avions eu à forcer notre route au piolet. Mais Mummery était aussi frais que possible et aurait pu aller pendant des heures, la diminution de la pression (381 millimètres) ne paraissant pas avoir d’effet sur lui. »


10. Sa tentative au Nanga Parbat, dans laquelle il arrive à une altitude de plus de 6.100 m.


Il résolut alors de s’attaquer au Nanga Parbat lui-même. Malheureusementle temps, qui au début de son séjour avait été magnifique, au point de lui donner des panoramas éloignés de plus de 160 kilomètres, le temps se gâtait de plus en plus. Deux promontoires rocheux, sortant des chutes de glace qui formaient l’écoulement des névés supérieurs, devaient, pensait Mummery, servir à atteindre ces plateaux. Pour être plus près de ces escaliers naturels, Mummery avait établi un camp supérieur à 4.575 mètres sur le dernier gazon de la face Nord de la montagne, en haut de la vallée de Diamirai. Le 6 août, accompagné de Ragobir, il part à minuit pour la face Ouest du Nanga Parbat. « Pendant cette journée, il arrive à atteindre le faîte du second promontoire de rocher, situé sous le sommet lui-même, il une hauteur d’environ 5.100 à 5.400 mètres. Le soir, il était ravi de son exploration, car c’était, disait-il, une magnifique escalade, et