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XVIII
A. F. MUMMERY

moral chancelant de Zurfluh, atteint du mal du pays. Est-ce là la cause qui le fait renoncer aux guides ? Ou, à la suite de pareille expérience, se sent-il capable de s’en passer ? Toujours est-il que voici Mummery converti aux courses sans guide. Entre temps, il consacre deux semaines à des excursions dans les vallées de Balkar, de la Suanétie, de Bashil Su et de Chegem, pendant lesquelles il franchit le Besingi Vsek, puis, au retour, une variante de ce col, fait une tentative au Shkara, franchit le Col de Zanner et, au lieu de faire le traditionnel Col de Twiber, passe deux cols nouveaux, le Col du Tot( ? ) et le Col de Leksur.

Au commencement de 1892, le 3 mai, iLl consent enfin à raconter à l’Alpine Club ses anciennes expéditions (1880 et 1881) aux « Aiguilles des Coarmoz et de Grépon », et le récit en paraît, au mois d’août, dans l’Alpine Journal (vol. XVI, p. 159-73).


5. Ses ascensions sans guide.


Nous avons dit que Mummery est converti aux ascensions sans guide, il vient du reste de prouver au Caucase qu’il vaut un professionnel. En 1892, il exécute l’escalade des Charmoz avec de seuls touristes ; les 14 et 15 août, il fait cette sensationnelle tentative à l’Aiguille du Plan, dans laquelle il resta, lui et ses valeureux compagnons, deux jours sur une terrible pente de glace. Un des faits qui prouvent le mieux toute son énergie