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Tout cela indique clairement que ces plaintes ne reposent sur aucune base sérieuse.

On peut voir, aussi, par ce qui précède, qu’il y a encore quelque chose à gagner dans ce pays-là pour tout individu voulant bien se conduire.

L’Homme-au-châle a donc été là-bas, ce qu’il est ici, c’est à dire, un homme paresseux, pédant et maladif ; autrement, il ne serait pas revenu en Hollande si pauvre, et il ne se verrait pas forcé de rôder par les rues, sans habits, en plein hiver !

Le cousin de cette dame, qui demeure en face de chez moi, n’est pas le seul, au reste, qui ait fait fortune aux Indes.

En Pologne, je veux dire, au café de la Pologne, je vois beaucoup de gens, qui y sont allés, et qui sont aussi bien mis que vous et moi.

Cela se comprend : là-bas, comme ici, il faut s’occuper de ses affaires.

À Java, l’or ne pousse pas tout seul, il faut planter le café, en un mot, il faut travailler.

Celui, qui ne veut pas se conformer à la loi du travail est pauvre et reste pauvre.

C’est de toute justice.