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avec laquelle il fit la campagne d’Espagne ; il se signala pendant le blocus et le siège de Pampelune, et eut l’honneur d’être cité dans les bulletins de l’armée.

Nommé lieutenant-général le 3 septembre et décoré de la plaque de 4e classe de l’ordre de Saint-Ferdinand d’Espagne le 23 novembre de la même année, il prit le commandement de la division du haut Èbre, destinée à occuper les provinces du nord de l’Espagne et à y maintenir l’ordre.

Rentré en France en 1824, on l’employa à l’inspection générale des troupes d’infanterie, de 1824 à 1831, époque à laquelle il eut le commandement de la division active sous Givet, devenue 3’ division de l’armée du Nord, sous les ordres du maréchal Gérard, avec lequel il servit au siège d’Anvers en 1832.

Nommé grand officier de la Légion-d’Honneur le 9 janvier 1833, il commanda ensuite le camp de Rocroy, et à la suppression de ljarmée du Nord, on lui confia l’inspection générale des troupes jusqu’en 1839, époque de son admission à la 2e section (réserve) du cadre dé l’état-major général de l’armée, en raison de son âge.

Depuis le 1" mai. 1833 jusqu’en 1848, le général Jamin a représenté à la Chambre des députés l’arrondissement de Montmédy.

Son nom figure sur la partie Nord de l’arc de triomphe de l’Étoile.

Mort en février 1848.

JAN DE LA HAMELINAYE (JACQUES-FELIX, comte)

né le 22 février 1769, à Montauban (Ille-et-Vilaine), était en 1791 sous-lieutenant dans le 36e régiment d’infanterie et fit la campagne de 1792 sous les ordres de Custine. Capitaine en 1794, il faisait partie de la 71e demi-brigade au passage de la Roër sous les ordres de Jourdan. Le pont disposé pour le passage des troupes s’étant trouvé trop court fut emporté par le courant ; mais Hamelinaye, suivi d’une cinquantaine de braves, se précipita dans la rivière, et, malgré le feu de l’ennemi, s’empara de la position. Chef d’état-major de la division Souham dans le corps du général Sainte-Suzanne, en 1800, il combattit à Elchingen en 180b, et eut un cheval tué sous lui. En 1807, Bernadotte le choisit pour son premier aide-de-camp et l’emmena avec lui dans son gouvernement des villes Anséatiques, et à la campagne de 1809, il mérita le grade de général de brigade au combat de Lintz. Chargé d’attaquer le village de Wagram avec trois bataillons saxons, il avait pris déjà trois pièces de canon et plusieurs centaines d’Autrichiens, lorsqu’il se trouva placé entre le feu des ennemis qui revenaient sur Wagram et celui d’une seconde brigade saxonne qui, par méprise, vint l’attaquer sur ses derrières, Hamelinaye sut rallier ses troupes avec ordre sous un feu si meurtrier, eut son cheval tué et se retira de cette fatale position avec honneur.

Nommé baron de l’Empire en 1810, il commandait en Calabre une brigade de la division Lamarque. Il eut ensuite le commandement des côtes, depuis Scilla jusqu’à Reggio, de 1810 à 1811, et se défendit avec avantage dans ses cantonnements contre les attaques des flottilles anglaises que vomissait le port de Messine et qu’il força de se retirer. Eu 1811, le général Hamelinaye se distingua en Catalogne et devint chef de l’étàt-major général de cette armée. Le 15 janvier 1814, il fut nommé général de division, et en cette qualité, fit avec gloire la compagne de France. Il était à peine convalescent d’une maladie aiguë qui l’avait forcé de quitter l’armée, que le duc de Feltre, ministre de la guerre, mit sous ses ordres Orléans, où se trouvaient