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voulu nommer ; nous imiterons sa généreuse réticence.

Hulin fut promu en l’an XII au grade de commandeur de la Légion-d’Honneur, envoyé à la grande armée en 1805 et chargé du commandement de Vienne. Il fit, en 1806, la campagne de Prusse à l’issue de laquelle il reçut le commandement de Berlin. A son retour à Paris, en 1807, Hulin fut nommé général de division (9 août), avec le commandement de la 1" division militaire. Créé comte de l’Empire en 1808, il fut, en 1809, pourvu d’une dotation de 25,000 fr. sur le domaine de Hayen en Hanovre et reçut en 1811 les insignes et la dignité de grand officier de la Légion-d’Honneur.

Le général comte Hulin commandait la place de Paris et la première division lors de la conspiration de Mallet en 1812, et faillit périr victime de cette audacieuse tentative. Mallet s’étant adressé à lui, et voyant ses ouvertures mal reçues, lui tira à bout portant un coup de pistolet et lui fracassa la mâchoire.

Créé grand-croix de l’ordre de la Réunion le 3 avril 1813, le comte Hulin conduisit jusqu’à Blois, en mars 1814, l’impératrice régente Marie-Louise. Le 8 avril suivant, après l’abdication de Fontainebleau, il envoya au gouvernement provisoire son adhésion aux mesures récemment adoptées.

La Restauration lui ôta le commandement de la lre division qui lui fut rendu aux Cent-jours. Banni par l’ordonnance du 24 juillet 1815, le général Hulin se retira en Belgique et de là en Hollande. Il paraissait fixé dans ce pays lorsque l’ordonnance du 1" décembre 1819 lui rouvrit les portes de la France. Rentré dans sa patrie, il vécut quelques années dans une propriété’située dans le Nivernais, puis dans une terre située à la Queue-en-Brie (Seine-et-Oise), où il vécut dans la retraite.

Le comte Hulin, qui avait perdu la vue depuis quelques années, moirut à Paris, le 9 janvier 1841, laissant pour héritier de ses titres et de son nom, M. Hulin (Henri) capitaine à l’armée d’Afrique, son neveu et son fils adoptif.

HULÔT (ETIENNE, baron)

né le 15 février 1774 à Muzerny (Ardennes), entra au service en 1793, lors de la première réquisition et fut attaché à un bataillon de chasseurs. Il fut nommé sous-lieutenant sur le champ de bataille d’Altkir-chen. A Zurich et dans tous les combats livrés à Souvarow, on le vit officier d’ordonnance du général Soult au combat de Monteneto ; il s’élança avec le frère de Soult pour arracher des mains de l’ennemi ce général qui venait d’être renversé d’un coup de feu, et il resta prisonnier ; mais il fut échangé après la bataille de Marengo et nommé capitaine aide-de-camp du même général. Après les affaires d’Ulm il fut promu au grade de chef de bataillon et commanda les tirailleurs du Pô. Il se trouva à tous les combats de cette époque et se distingua partout, surtout à Austerlitz, où, malgré une blessure grave, il ne quitta le champ de bataille qu’après la victoire. Aussi reçut-il en cette occasion la croix d’officier de la Légion-d’Honneur. Le 7 février 1807, il eut la jambe fracassée en forçant le pont de Preussisch-Eylau. Il fut nommé colonel en 1808 et fit la guerre d’Espagne en 1811 en qualité de premier aide-de-camp du maréchal Soult. A la bataille de Gebora. le colonel Hulot et le chef d’escadron Tho-losé menacèrent plusieurs bataillons espagnols de les faire sabrer par la cavalerie, s’ils ne se rendaient sur-le-champ, et ils se rendirent.

Général de brigade le 9 août 1812, il commanda l’avant-garde du 4e corps en Allemagne ; il donna dans la campagne