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mois. Il servit suc-cessivement dans le 4e régiment de dragons le 16 pluviôse an XI, et dans le 2e de l’arme le 23 fri-maire an XII, fut compris comme membre de la Légion d’honneur au camp d’Amiens, dans la pro-motion du 25 prairial de la même année, et fit partie de la Grande Armée, division Klein, dès la fin de l’an XIII.

A l’affaire d’Augsbourg, le 16 vendémiaire an XIV, il conduisit une charge brillante sur l’infan-terie russe embusquée sur la lisière des bois et lui enleva 2 pièces de canon.

Nommé major au 24e régiment de dragons le 16 mai 1806, il rejoignit son nouveau corps dans les garnisons d’Italie, et obtint la croix d’officier de la Légion d’honneur le 27 juillet 1809. En 1811, il fut nommé colonel du 30e régiment de dragons, et le 19 août même année, il fut nommé baron de l’Empire pour sa belle conduite au combat d’Ostrowno.

Après la retraite, pendant laquelle il eut 5 chevaux tués sous lui par le feu de l’ennemi, il vint en Saxe, où, ayant été promu général de brigade par décret du 13 juillet 1813, il prit le commandement de la cavalerie du 1er corps. Enfermé dans Dresde, et prisonnier de guerre par suite de la violation de la capitulation de cette place, il ne revint en France qu’au mois de mars 1814.

Mis en non-activité à cette époque, et décoré de la croix de Saint-Louis le 6 août, il fut mis à la retraite le 1" janvier 1825, et reçut la croix de commandeur de la Légion d’honneur le 5 janvier 1834.

Le général Gobrecht est mort à Saint-Omer le 7 juin 1845.

GODART (ROCH, baron)

né le 30 avril 1761 à Arras (Pas-de-Calais), entra au service le 13 mars 1779 comme soldat au régiment d’Orléans (44° d’infanterie, et y fut nommé caporal le l"marf 1782. Il obtint son congé absolu le 4 octobre 1786 et se retira dans ses foyers.

Lorsque la guerre de la Révolution commença, il rentra dans la carrière, el fut nommé, k 31 octobre 1792, lieutenant-colonel en second du 6" bataillon du Pas-de-Calais, devenu, par suite d’amalgames et d’organisations, 198’ demi-brigade, puis 79e demi-brigade et 79e régiment d’infanterie de ligne. Le 1er août 1793, il fut fait chef de bataillon commandant ce même corps. Employé à l’armée du Nord en 1792 et 1793, il se trouva au siège de Dunker-que, où il eut un cheval tué sous lui. Après le déblocus de cette place, il passa à l’armée de Samhre-et-Meuse, y servit pendant les ans II et III, et marcha sous les ordres de Jourdan au déblocus de Maubeuge, où il commandait 3 bataillons réunis.

Il prit une part active au siège de Maëstricht, et après l’occupation de cette place, le gouvernement l’envoya à l’armée de Rhin-et-Moselle.

Il servit aussi au blocus de Mayence, et à la formation des demi-brigades, il fut nommé le 1" floréal an III, chef de la 198e qui se composait des 6e et 8’ bataillons du Pas-de-Calais et du 10e bataillon de Paris. C’est avec ce corps qu’il fut chargé de garder les bords du Rhin, eutre Neufbrisack et Strasbourg. A l’organisation du 2 pluviôse an IV, la 198e prit le n° 79, et reçut par incorporation quelques bataillons d’autres corps. Go-dart fit avec le général Moreau la guerre en Souabe et dans le Tyrol. La 79’, qui pendant cette campagne eut constamment à lutter contre une division autrichienne forte de 10 à 12,000 hommes, y perdit 64 officiers et 1,600 sous-officiers ou soldats tués, blessés ou faits prisonniers.

Au commencement de vendémiaire