Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, II.djvu/544

Cette page n’a pas encore été corrigée

Lannes en 4797 ; chef d’escadron en 1803 ; colonel en 1805 ; général de brigade en 1811 ; lieutenant-général et chevalier de Saint-Louis en 1814.

M. Subervic a fait avec distinction les campagnes de la République et de l’Empire et a été blessé à la bataille de la Moskowa. Créé général de division après la campagne de 1814. Admis à la retraite en 1825, il a été rappelé à l’activité en 1830.

Depuis ce temps on l’a vu successivement inspecteur général de cavalerie et membre du comité de l’infanterie et de la cavalerie ; admis dans le cadre de réserve en 1841, il a été ministre de la guerre du 25 juillet 1848 au 19 mars suivant.

En quittant le ministère il fut nommé chancelier de la Légion-d’Honneur, grand-croix de l’Ordre, puis membre de l’Assemblée constituante et enfin de l’Assemblée législative. Le général Subervic est admis à la retraite.


SUCHET (Louis - Gabriel)

duc d’Albuféra, pair et maréchal de France, né à Lyon le 2 mars 1772.

Il embrassa la carrière des armes à l’époque où la France appelait tous ses enfants à la défense de son indépendance. Plein d’ardeur et de zèle, le jeune Suchet conquit rapidement, en 1792, les grades de sous-lieutenant, lieutenant et capitaine.

Nommé chef du 4e bataillon de l’Ardèche, il commandait ce corps au siège de Toulon, lorsqu’il fit prisonnier le général en chef anglais, O’Hara. Passé à l’armée d’Italie, il assista, en 1794, aux combats de Vado, de Saint-Jacques et à tous ceux qui furent livrés par la division Laharpe. En 1795, à la bataille de Zoano, à la tête de son bataillon, il enleva trois drapeaux aux Autrichiens. Commandant, en 1796, un bataillon du 18e régiment dans la division Masséna, il prit une part glorieuse aux combats de Dego, Lodi, Borghetto, Rivoli, Castiglione, Peschiéra, Trente, Bassano, Arcole et Cerea, où il fut dangereusement blessé. À peine rétabli, il fit la belle campagne qui décida le traité de Campo-Formio. À cette époque, le général Masséna l’envoya porter au général en chef les drapeaux conquis dans la bataille de Tarvis.

Blessé de nouveau à Neumarck en Styrie, il fut nommé chef de brigade sur le champ de bataille, en octobre 1797. En 1798, son régiment passa en Suisse, sous le général Brune. La conduite du colonel Suchet lui valut de nouveau l’honneur de porter à Paris 23 drapeaux pris à l’ennemi.

Nommé général de brigade à cette époque, il fut employé peu de temps après, en qualité de chef d’état-major, sous lé général Joubert, dont il était l’ami. Le Piémont donnant alors des inquiétudes pour la retraite de l’armée, et Joubert ayant reçu ordre d’occuper ce pays à la fin de 1798, Suchet prépara cette expédition, et, par ses soins, elle fut terminée sans combats.

Occupé à réorganiser l’armée, il se trouva en opposition avec le commissaire du Directoire, et cette lutte fit rendre contre lui, par un gouvernement soupçonneux et faible, un décret par lequel il était menacé d’être porté sur la liste des émigrés, s’il ne rentrait pas en France sous trois jours. Il fallait obéir. Mais Joubert, mécontent du rappel injuste de son ami, quitta brusquement le commandement et retourna dans sa famille. Dès son arrivée à Paris, le général Suchet se justifia pleinement, et fut presque aussitôt envoyé à l’armée du Danube (5 avril 1799).

Détaché chez les Grisons, et séparé de l’armée pendant dix jours, il défendit les positions de Davos, Bergen, et Pulgen ; trompa l’ennemi qui l’entourait, et rejoignit l’armée, par les sources du Rhin, vers le Saint-Gothard, sans être entamé ; mais il fut blessé. À la suite de cette honorable expédition, Masséna le choisit pour son chef d’état-major général.

Après la campagne désastreuse