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commandeur de l’ordre de Cruzero.

En 1821, il fut nommé au commandement de la frégate l’Amazone et de la station navale sur les côtes de l’Amérique méridionale. Pendant cette campagne, le capitaine Roussin fut promu au grade de contre-amiral (août 1822).

Au mois de juin 1824, il prit, à Brest, le commandement d’une division de l’escadre du vice-amiral Duperré, qui manœuvra pendant trois mois dans l’Océan et la Méditerranée. En 1824, il fut nommé membre du Conseil d’amirauté ; et, en 1825, commandant de la Légion-d’Honneur.

En 1825, il prit le commandement d’une escadre de neuf bâtiments de guerre, destinée à agir contre le Brésil. Le 5 juillet 1828, il arriva devant Rio-Janeiro, il entra dans la rade de Rio et plaça ses bâtiments devant la ville à 300 toises des quais. En moins de huit jours un traité fut conclu qui, en faisant droit aux demandes de la France, rétablissait les relations amicales qui existaient naguère entre les deux pays. Le contre-amiral Roussin fut récompensé du succès de sa mission par le titre de gentilhomme honoraire de la chambre du roi, et à son retour en France, par la croix de commandeur de Saint-Louis.

En janvier 1830, l’Académie des sciences l’admit comme membre de la section de géographie et de navigation. M. Roussin avait blâmé l’expédition contre Alger comme marin, mais quand elle fut décidée, il demanda à en faire partie, faveur qui ne lui fut pas accordée.

Après les événements de Juillet, M. Roussin se rallia à Louis-Philippe, fut appelé au Conseil d’amirauté réorganisé, et nommé directeur du personnel de la marine.

Le 12 novembre 1830, il fut nommé préfet maritime à Brest et grand officier de la Légion-d’Honneur le 26 avril 1831.

Chargé d’obtenir la réparation de don Miguel, M. Roussin força l’entrée du Tage avec une escadre composée de six vaisseaux, trois frégates, une corvette, deux bricks et un aviso. L’escadre mouilla sur les quais de Lisbonne en face du palais du gouvernement. Vaincu par la force, le gouvernement céda et envoya son adhésion à toutes les demandes de la France. M. Roussin fut promu au grade de vice-amiral, et le 11 octobre 1832 Pair de France.

En octobre 1832, il fut nommé ambassadeur à Constantinople. En 1836, il vint en France en congé, prit part aux travaux de la Chambre en 1837, et repartit pour Constantinople jusqu’en 1839.

Depuis lors, il a été ministre de la marine avec M. Thiers, et créé grand-croix de la Légion-d’Honneur le 19 janvier l836.


RULLIÈRE (Joseph - Marcelin)

né à Saint-Didier-la-Seauve (Haute-Loire), le 9 juin 1787. Il entra comme vélite aux grenadiers de la Garde impériale le 4 mars 1807, fut nommé sous-lieutenant sous-adjudant-major au 1er régiment des conscrits grenadiers, devenu 3e tirailleurs de la Garde impériale le 29 avril 1809, et lieutenant adjudant-major au même régiment le 24 juin 1811. Le 2 avril 1813, il fut nommé chef de bataillon au 146e régiment d’infanterie, lieutenant-colonel au 36e (ex légion de Saône-et-Loire) le 26 juillet 1820 ; puis il passa, avec le même grade le 26 août 1821, au 6e régiment d’infanterie de la Garde royale ; il fut nommé colonel du 35e de ligne le 25 janvier 1826, et maréchal de camp le 11 octobre 1832, et enfin lieutenant-général, après la prise de Constantine, le 11 novembre 1837.

Le Président de la République l’appela au ministère de la guerre le 20 décembre 1848, et le releva de la retraite par décret du 31 août 1849.