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Relevé de cette position le 29 mars 1816, et employé le 25 octobre 1817 dans l’inspection générale de l’infanterie, il fut compris, le 30 octobre 1818, dans le cadre de l’état-major général de l’armée.

Nommé, le 7 novembre 1821, président du comité d’infanterie, il alla, le 12 février 1823, prendre le commandement de la division des Pyrénées-Orientales, et reçut, le 23 mai 1825, la croix de commandeur de Saint-Louis.

Le roi Charles X le plaça, le 9 août 1820, à la tête de la 16e division militaire (Lille). Il y reçut la décoration de la grand’croix de la Légion-d’Honneur. Il était en disponibilité depuis le 5 août 1830, lorsqu’il fut compris, le 10 février 1831, sur le cadre d’activité de l’état-major général de l’armée.

Chargé, le 5 juillet 1832, de l’inspection générale de l’infanterie dans les 11e et 20e divisions militaires, il fut appelé, le 1e décembre suivant, au commandement de la 18e division (Dijon), et de nouveau admis à la retraite le 1er juillet 1834. Son nom est inscrit sur le côté Nord de l’arc de triomphe de l’Étoile.


ROUSSEL D’HURBAL (Nicolas-François)

né à Neuchâteau (Vosges) en septembre 1763, avait été autorisé en sa qualité de sujet lorrain à prendre du service dans les armées de l’empereur d’Autriche, et avait débuté en 1782 comme cadet au régiment de Kerunitz.

À l’ouverture de la seconde coalition, en septembre 1805, il était lieutenant-colonel des chevau-légers de Latour. En 1809, à la suite du traité de Vienne, tous les Français au service de l’étranger ayant reçu l’ordre de rentrer dans leur patrie, Roussel d’Hurbal se rendit à Paris. Napoléon, auquel il fut présenté comme le meilleur officier de cavalerie de l’armée autrichienne, l’admit à son service comme général de brigade le 31 juillet 1811, et lui confia l’administration des nouveaux régiments de lanciers polonais. Employé dans la division Bruyère au corps de Nansouty pendant la campagne de Russie, et constamment à l’avant-garde avec le roi de Naples, Roussel d’Hurbal commandait le 2e hussards prussiens au combat de Dziana ; le 5 juillet, à la bataille de la Moskowa, il exécuta une charge heureuse sur un régiment de cuirassiers russes auxquels il reprit quatre pièces de canon. L’Empereur, avant de quitter l’armée, à Smorghani, voulut lui donner un témoignage de sa satisfaction, et le nomma général de division le 4 décembre.

Dans la campagne suivante, au combat de Kotzbach, le 26 août 1813, Roussel d’Hurbal garda plusieurs heures la tête du défilé, où il perdit les deux tiers de sa division, et repoussa plusieurs charges dans l’une desquelles, renversé sous son cheval, il eut une parcelle du crâne enlevée par un coup de sabre. Il ne quitta cependant l’armée que dans le courant de décembre, et dès le 17 janvier 1814 il organisait à Versailles les nouvelles recrues destinées à recomposer notre cavalerie, épuisée par les deux dernières batailles.

À la tête de la 6e division de grosse cavalerie, détachée au 2e corps, il suivit Napoléon dans sa marche sur les derrières de Blücher, chargea impétueusement sur les lanciers russes et les Cosaques à Sezanne, et reçut à cette occasion les compliments de Napoléon qui le retint seul à déjeuner le lendemain. Moins heureux quelques jours après dans l’échauffourée du 4 mars en arrière de Times, il parvint cependant à se disculper des reproches de Napoléon, et marcha le 7, à la journée de Craonne, sous les ordres de Grouchy, pour soutenir à l’aile gauche les efforts du maréchal Ney. Roussel d’Hurbal reçut la