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d’inspecteur d’artillerie et du génie. En 1829 il était major général de l’armée constitutionnelle qui s’empara de Guatimala, et termina la guerre civile dans ces contrées. Il commandait le corps d’armée du Mexique, lorsqu’en février 1832, à la nouvelle qu’une ordonnance du 24 septembre 1830 le réintégrait dans l’armée avec le grade de lieutenant-colonel, il quitta le service des États du Sud pour retourner en France, où il ne put cependant arriver que dans le courant de 1833.

Employé immédiatement comme sous-directeur, il passa avec son grade au 13e régiment, dont il fut nommé colonel le 30 janvier 1836.

Directeur à Perpignan en 1837, et colonel du 6e régiment en 1838, M. Raoul, promu au grade de maréchal de camp le 19 juillet 1845, commanda successivement les écoles de La Fère et de Besançon. Depuis l’avènement de la République, employé dans les 5e, 18e et 6e divisions militaires, il fut créé commandeur de la Légion-d’Honneur le 25 octobre 1848 et envoyé de Lyon à Paris, en janvier 1849, pour commander l’artillerie de la 1re division militaire.

Le général Raoul est mort presque subitement dans la soirée de mercredi, 20 mars 1850. Ses obsèques ont eu lieu le 22 au cimetière du Mont-Parnasse.


RAPATEL (Paul - Marie), baron

né à Rennes le 13 mars 1782, d’une famille honorable. Dix de ses frères servirent comme lui leur patrie, et plusieurs en qualité d’officiers généraux.

Entré au service le 19 février 1798, dans la compagnie territoriale d’Ille-et-Vilaine, il avait à peine 16 ans. Il obtint tous les grades subalternes dans l’armée de l’Ouest, fut nommé sous-lieutenant le 21 mai 1800, passa dans la 52e demi-brigade à l’armée d’Italie, y resta jusqu’en 1806 et s’y distingua en plusieurs occasions. Il fut blessé au passage du Mincio, à l’affaire de Caldiero sous Vérone. L’ennemi s’étant avancé, après une cinquième charge, jusqu’à portée de pistolet du poste important de Gombione, le lieutenant Rapatel s’élança à sa rencontre avec une cinquantaine d’hommes et parvint à conserver ce poste jusqu’à la nuit.

En 1806 M. Rapatel entra avec son grade de lieutenant dans la Garde du roi de Naples. Le 27 janvier 1808, au passage du Trivento, il se jeta à la nage au plus fort du courant et sauva un voltigeur emporté par les eaux. Le roi de Naples lui écrivit le même jour une lettre flatteuse et le nomma capitaine et adjudant du Palais. M. Rapatel servit le roi Joseph en Espagne. Il y fit les campagnes de 1808 à 1813, et fut nommé successivement chef de bataillon, lieutenant-colonel et colonel. Pendant ces campagnes, M. Rapatel fut plusieurs fois cité honorablement. Dans les journées des 17, 18 et 19 novembre 1810, près de Quesada, avec 750 hommes, il fit à l’ennemi près de 500 prisonniers qu’il réussit à ramener, malgré les efforts d’un corps d’Espagnols réunis sur son passage. Le maréchal duc de Dalmatie et le général Godinot, gouverneur de la province de Cordoue, lui écrivirent les lettres les plus flatteuses au sujet de ce fait d’armes.

En 1815, le colonel Rapatel assista à la courte et malheureuse campagne de Belgique. Le 16 juin à Fleurus, il se signala en s’emparant, secondé par quelques cavaliers, d’une pièce de douze. Le même jour, chargé par le général Habert d’enlever, à la tête de six compagnies de voltigeurs, le village de Saint-Amand, il s’en empara et fit prisonniers 800 Prussiens qui défendaient le cimetière. Le surlendemain, jour de Waterloo, il marchait à la tête de la colonne qui occupa Wanves ; ayant remarqué