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en second et à la direction des études de l’École d’application de l’artillerie et du génie.

Promu, en 1842, au grade de général de brigade, et chargé du commandement de l’artillerie de Besançon, il obtint, à la fin de 1845, attendu son âge avancé et ses longs services, d’être placé dans la deuxième section du cadre de l’état-major général.

À la Révolution de Février, il vivait retiré à Villeneuve-d’Agen, où son père avait été vingt-cinq ans receveur particulier des finances, aimé, estimé de tous et considéré comme un des hommes les plus honorables du département, lorsqu’il a été envoyé à l’Assemblée nationale ; et le peuple entier a applaudi à son élection, car il sait apprécier le caractère généreux et élevé de ce vieux soldat, franchement libéral, sincèrement religieux, qui, dans les commissions de la Constituante, s’est rendu utile par son expérience, ses études pratiques et son esprit libre de tout préjugé.


RAMBOURGT (Gabriel - Pierre - Patrice)

né à Troyes (Aube). À peine sorti de l’enfance, il se rangea sous le drapeau national le 18 septembre 1792 en qualité de sous-lieutenant dans le 10e régiment de cavalerie. Sa conduite distinguée pendant les campagnes de 1793 et de 1794, lui valut le grade de lieutenant ; il déploya la plus grande valeur à la bataille de Kayserslautern contre les Prussiens où il fut blessé.

En 1797, il fut fait capitaine sur le champ de bataille dans les environs de Friedberg.

Le 6 mai 1800, près d’Ulm, il résista à trois charges exécutées par des forces supérieures, repoussa les Autrichiens et les mit en déroute. Il combattit glorieusement à Austerlitz, fut nommé aide-de-camp du général Caffarelli et se signala dans les deux campagnes de 1806.

En 1807, le vice-roi d’Italie le nomma chef d’escadron, puis major (lieutenant-colonel). Employé dans ce grade à l’armée d’Espagne, il se fit connaître par de nombreux exploits, surtout en Catalogne où l’Empereur lui conféra le grade de colonel.

Après la bataille du Pont-du-Roi, au succès de laquelle il contribua, le général Saint-Cyr lui donna l’honorable mission d’emporter la nouvelle à l’Empereur, qu’il rencontra à Valladolid. Envoyé à l’armée d’Italie, Eugène l’attacha à son état-major et le chargea d’organiser la cavalerie légère italienne. Il fit la campagne de 1809 avec la plus grande distinction. Ce fut encore lui qui alla présenter à Napoléon, à Schœnbrunn, les trophées de la victoire de Raab ; le colonel Rambourgt fut fait officier de la Légion-d’Honneur.

À la bataille de Wagram, il fit plusieurs charges très-brillantes. Chargé peu après d’une mission difficile et importante, il s’en acquitta si bien qu’il fut nommé baron d’Empire.

De toutes les missions dont il fut chargé, celle du Tyrol fut la plus périlleuse pour lui ; malgré toutes les précautions qu’il prit, il tomba entre les mains de l’ennemi et fut conduit devant Hofer : il se tira de ce mauvais pas par une ruse et par sa présence d’esprit.

À la bataille de la Moscowa, le régiment du colonel Rambourgt et un autre régiment de chasseurs italiens tenaient l’extrême gauche de toute l’armée. Une nuée de Cosaques vient les attaquer ; mais le colonel Rambourgt qui avait instruit son régiment à faire, à cheval, des feux de peloton et d’escadron, repoussa vigoureusement cette attaque dangereuse. Pendant la retraite, ce fut lui qui commanda l’escadron sacré composé en grande partie d’officiers de différents corps. Arrivé à Marienwerder, il fut envoyé