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en cette qualité dans les 15e et 16° divisions militaires le 16 juin 4819. Disponible le 1" janvier 1820, il eut le commandement de la 2° subdivision de la 18e division militaire le 42 février 4823, et reçut la décoration de grand officier de la Légion-d’Honneur le 23 mai 1825 à l’occasion du sacre de Charles X.

Mis en disponibilité le 1" janvier 1829, et nommé inspecleur général de cavalerie dans les 2e et 3e divisions militaires, le 23 mai 1830, il fut replacé en disponibilité le 8 août suivant. Il prit le commandement du département des Hautes-Alpes le 9 septembre de la même année, reçut l’ordre de se rendre à Paris le 13 décembre, et rentra de nouveau en disponibilité le 22 février 1831.

Appelé au commandement du département d’Indre-et-Loire le 31 mai 1831, le baron Guyon est mort à Tours le 10 mars 1834.

GUYOT (CLAUDE-ETIENNE, comte)

né à Ville vieux (Jura) le 5 septembre 1768 d’une famille de cultivateurs. Il s’engagea le ! " novembre 1790 dans le 10e régiment de chasseurs à cheval, où il obtint tous les grades jusqu’à celui decapitaine. Tour à tour employé aux armées du Rhin, de la Moselle, de la Vendée et de l’Italie, le jeune Guyot se fit remarquer par son’ courage personnel et ses talents administratifs ; il passa en 1802, en qualité de capitaine d’habillement dans, la Garde consulaire, et fut promu deux ans après au grade de chef d’escadron dans le même corps, puis de major, de colonel-major, colonel en second. A’Eylau, à la tête du 1er régiment de chasseurs de la Garde, il chargea une masse d’infante-’ rie russe et traversa deux lignes ennemies ; il rallia, après cette affaire, le 2e régiment de la Garde dont le colonel avait

été tué et en conserva le commandement jusqu’à lapaixdeTilsitt ; il passa ensuite en Espagne sous les ordres du général Lefebvre Desnouettes ; mais ce général ayant été fait prisonnier à Benavente, le colonel Guyot en repri t le commandement qu’il conserva jusqu’en 1809.

A Wagram, il chargea à la tête des chasseurs et des lanciers polonais, et fit, avec eux, des prodiges de valeur ; à la suite de cette bataille ; il fut nommé général de brigade. Élevé au grade de général de division en 1811, il fit la campagne de Russie et escorta l’Empereur à la tête de son régiment de chasseurs. Pendant la campagne de 4813, il assista aux batailles de Lutzen, Bautzen, Leipzig et Hanau.

Nommé colonel des grenadiers à cheval de la Garde, après la mort du général Walther, il sauva, sous Brienne, une batterie de vingt pièces de canon avec 450 grenadiers seulement.

Lefebvre Desnouettes ayant été blessé à la Rothière, en 4814, le général Guyot prit le commandement de la division et se distingua dans cette journée malheureuse. Le 41 février, près de Montmirail, il enleva 4,500 hommes à un corps prussien et fut blessé. Le 14, sa division mit le désordre dans plusieurs carrés, cerna, dans une ferme, un bataillon prussien que les grenadiers à pied de la Garde prirent ensuite d’assaut. Il se signala de nouveau à Monlereau, et, le 25, entre Troyes et la Guillotière, dégagea, avec 200 grenadiers, une forte reconnaissance ■de chasseurs menacés d’une destruction complète. Le 4 mars, entre Fisme et Château-Thierry, il enleva un convoi de deux cents voitures ; le lendemain, il lutta courageusement contre des forces très-supérieures, et l’Empereur étant accouru avec sa Garde, Guyot chargea une division de Cosaques, leur tua 600 hommes, en enleva 150, une pièce de canon