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Le vrai roi de Pologne, disait Napoléon, en entendant passer en revue les rois auxquels on l’avait crue destinée, le vrai roi de Pologne, c’était Poniatowski ; il en réunissait tous les titres et en avait tous les talents, » Après avoir prononcé ces mots, Napoléon s’est tu. » (LAS CAZES. )

POUGET (FRANÇOIS-RENE-CAILLOU, baron)

fils du chirurgien du roi de Pologne ; il est né à Craon (Meurthe) le 28 juillet 1767. Nommé capitaine au 4° bataillon de volontaires de la Meurthe le 21 août 1791, puis adjudant-général chef de bataillon sur le champ de bataille en 179-1, il servit de 1791 à l’an III aux armées de Flandre, de la Moselle et de Rhin-et-Moselle, prit part au combat de Grisonelle, à l’avant-garde de l’armée de La Fayette, au blocus de Landau, au siège de Thionville, aux prises de Worms, Trêves, Franckendalet Coblenlz,au blocus de Luxembourg, et se signala par son courage au combat de Tribstadt où il s’empara de plusieurs pièces de canon. Réformé en l’an III, il reparut en l’an VII comme chef de bataillon,devint major de création en l’an XII, membre de la Légion-d’Honneur la même année, colonel en l’an XIII, et fit les campagnes de 1805, 1806 et 1807 à la grande armée. A Austerlitz sa conduite fut une des plus brillantes. En récompense des services qu’il rendit dans cette journée, en s’opposant, avec son régiment, à ce que les Russes tournassent, au village de Tel-nitz, l’extrême droite de l’armée française, l’Empereur lui conféra la croix de commandeur de la Légion-d’Honneur. A la prise de Lubeck, en 1806, il concourut au succès de cette brillante journée, fit preuve du plus grand courage aii combat de Hoffen en i 807 où son régiment fit des prodiges de valeur sous les yeux de l’Empereur, combattit avec la même distinction à Exlau au’il prit le 7 février à huit heures du soir, et le 8e jour de la bataille, à Friedland, il fut créé baron de l’Empire le 19 mai 1808. Le baron Pouget ajouta à sa réputation militaire, par un fait d’armes éclatant à la prise du château d’Ebersberg. A Essling, il eut la moitié du pied gauche coupé par un boulet et fut forcé de quitter son régiment. L’Empereur accorda à ce brave officier le grade de général de brigade, puis une dotation de 4,000 francs en Hanovre, comme amputé, et lui donna le commandement des départements de la Marne et des Vosges.

Le baron Pouget fit partie de l’expédition de Russie en 1812 comme commandant une brigade du corps d’observation de l’Elbe. Après avoir soutenu plusieurs combats glorieux et reçu une blessure fort grave au genou, il fut fait prisonnier pendant la retraite. Rentré en France à la paix de 1814, il resta en non-activité pendant la première Restauration.

L’Empereur, au retour de l’île d’Elbe, lui confia le commandement des Bou-ches-du-Rhône. Rentré en non-activité après les Cent-Jours, il fut appelé, après la Révolution de 1830, au commandement du département de l’Aube, et fut créé par le roi grand officier de la Légion-d’Honneur en 1831.

Cet officier général fut admis définitivement à la retraite en 1832.

Son nom est inscrit sur l’arc de l’Étoile.

PRÉVAL (CLAUDE-ANTOINE, vicomte de)

né à Salins (Jura), le 6 novembre 1776, d’une ancienne famille de la Franche-Comté. Son père, ancien capitaine et chevalier de Saint-Louis, était officier général en 1793. Claude de Préval fut reçu sous-lieutenant en 1789, et en 1794 il était capitaine commandant de la compagnie d’artillerie de la 42" demi-brigade : II se distingua en avant de Weingarten, près Spire, et au siège du fort