Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, II.djvu/459

Cette page n’a pas encore été corrigée

à 1810, et fut nommé capitaine le 4 mars de cette dernière année.

Adjudant-major, chargé de l’habillement le 1" janvier 1813, il fut élevé au grade de chef de bataillon par décret impérial du 1" mars suivant.

Pendant la campagne de Saxe en 1813, le commandant Plomion donna de nouvelles preuves de son courage et de ses talents militaires, notamment à la bataille de Dresde, où il mérita la croix d’officier de la Légion-d’Honneur, dont le brevet lui fut expédié le 19 septembre 1813.

Prisonnier de guerre à la capitulation de Dresde, le 1er décembre de la même année, il rentra en France le 24 juillet 1814, fut mis en retraite le 1" août suivant, et se retira à Péronne, où il se vit entouré de l’estime et de la considération de ses concitoyens.

Le commandant Plomion compte trente-deux ans de services actifs en vingt-trois campagnes.

POINSOT (PIERRE)

baron de Chansac, né à Châlons (Saône-et-Loire) le 7 février 1764, fit ses premières armes au 57e régiment d’infanterie, où il entra en qualité de soldat le 1er avril 1779. Envoyé avec son régiment dans l’île de Corse, commandée par le comte de Mar-bœuf, il y demeura jusqu’en 1784, époque à laquelle il obtint, en récompense de sa bonne conduite, le grade de sous-officier. Après avoir acheté son congé, il rentra dans ses foyers le 31 juillet 1783. Toutefois son penchant pour la carrière des armes le ramena bientôt sous les drapeaux. Il entra dans le 11e régiment de dragons le 20 octobre 1786, y fut nommé brigadier, et puis quelque temps après fourrier. Il servait depuis cinq ans sept mois dans les dragons, lorsqu’il en sortit pour passer dans la cavalerie de la garde du roi, où il resta jusqu’au licenciement de ce corps. Aussitôt que la guerre de la révolution eut commencé, Poinsot demanda du service, et fut nommé, le 31 mai 1792, capitaine de cavalerie dans la légion du Nord. Il combattit sous les ordres du général Du-mouriez, à l’armée du Nord, où son courage et ses talents lui procurèrent un avancement rapide. Devenu adjudant-général le 25 février 1793, il se rendit, le 3 juin, à l’armée des Pyrénées-Orientales, où il donna de nouvelles preuves de sa valeur. Le 17 juillet, il attaqua les’ Espagnols, leur fit 500 prisonniers et s’empara de deux pièces de canon. Promu, le 7 août, au grade de général de brigade, Poinsot se distingua à l’affaire du camp de la Perche, à la reprise de la Cerdagne française, envahit la Cerdagne espagnole, fit 1,500 prisonniers, se rendit maître de huit pièces d’artillerie, d’un camp de 6,000 hommes, tout tendu, ainsi que des vivres, des munitions, des fourrages et de la caisse de tous les corps. Cette belle conquête lui valut le grade de général de division provisoire, le 3 vendémiaire an II. Suspendu de ses fonctions le 7 frimaire suivant, comme ayant été garde du roi, il fut toutefois maintenu en activité par le général Dugommier. Appelé à l’armée de Rhin-et-Moselle le- 15 fructidor an IV, il ne fut employé que dans le grade de général de brigade, par suite du travail d’Aubry, qui vint alors priver les militaires des récompenses que leur avaient acquises leur bravoure et leurs services. Il partit ensuite pour l’armée de Mayence, fut réformé le 4 fructidor an VI, et rentra en activité le 3 thermidor an VII, époque à laquelle il alla rejoindre l’armée d’Italie sous les ordres de Masséna. Le général Poinsot ajouta à sa réputation en coopérant glorieusement à tous les combats qui furent livrés dans la Péninsule. Il se fit plus particulièrement remarquer à la défense de Gênes,