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il fut promu extraordinai-rement au grade de chef de bataillon par la commission du gouvernement français des îles du Levant.

Confirmé par arrêté des Consuls du 4 nivôse an VIII, il fut envoyé en mission extraordinaire auprès de l’armée d’observation en Westphalie ; il rejoignit l’armée de réserve en Italie, assista au siège de Peschiera et fut nommé sous-directeur des fortifications le 7 germinal suivant.

Promu au grade de chef de brigade le 9 nivôse an X, il revint dans la Lombar-dieetfut chargé de présenter un projet de travail relatif aux fortifications de la place de Legnano. Le ministre de la guerre lui adressa, le 20 frimaire an XI, le brevet de directeur provisoire.

Il fit ensuite, en qualité de commandant du génie, les guerres de Hanovre de l’an XI à l’an XIII. Les 19 frimaire et 2b prairial an XII, il reçut la décoration de la Légion-d’Honneur et la croix d’officier de cet Ordre, fut nommé élec-teurdudépartementde l’Allier, etpourvu le 13 messidor an XUI du titre de directeur titulaire.

Le colonel Morio fit avec distinction les campagnes de l’an1 XIV et de 1806 à la grande armée’, et reçut, à la fin de cette dernière guerre, la décoration de l’ordre du Lion de Bavière.

Lorsque Napoléon fonda, le 11 août 1807, le royaume de Westphalie en faveur de son frère Jérôme, le colonel Morio le suivit en qualité d’adjudant et devintsuccessivement général de brigade, général de division et grand écuyer au service de ce prince. Le roi l’envoya à Naples en 1808 pour complimenter son beau-frère Joachim Murât sur son avènement au trône.

En 1810, Jérôme le nomma colonel général des chasseurs de la Garde west-phalienneet lui conféra le titre de comte.

On lit dans le Moniteur du 7 janvier 1812, article Westphalie :

« Le général de division comte Morio, grand écuyer de Sa Majesté, a été assassiné le 24 décembre 1811 par le nommé Lesage, maréchal ferrant, qui venait d’être renvoyé des écuries du roi.

« Sa Majesté, qui honorait de son amitié le général Morio, a pris la part la plus vive à ce triste événement. »

MORLOÏ (ANTOINE)

naquit à Bousse (Moselle), le 5 mai 1766, et servit dans le corps royal d’artillerie depuis le 7 décembre 1782 jusqu’au 28 septembre 1790.

Élu capitaine au 3e bataillon des volontaires nationaux de la Moselle, et employé à l’armée de ce nom, la valeur et l’intelligence qu’il déploya pendant la campagne de 1792 à 1793, principalement au siège de Thionville, le firent nommer, le 20 septembre de cette dernière année, général de brigade sans avoir passé par les grades intermédiaires.

Ce fut également à sa belle conduite à la bataille de Kaiserslautern et à celle qui décida de la levée du blocus de Landau, qu’il dut, le 9 pluviôse an II, sa promotion au grade de général de division.

A fa première de ces affaires, chargé, au plus fort de l’action, de s’emparer avec cinq bataillons de la position de Morlotte, défendue par 60 pièces de canon et par une infanterie nombreuse, il fut, il est vrai, forcé de battre en retraite devant des forces aussi supérieures ; mais par une manœuvre habilement conçue, il évita d’être enveloppé par la cavalerie ennemie et ramena sa division sur la ligne de bataille où Hoche le combla d’éloges et l’embrassa.

Il combattit avec non moins de distinction, le 26 germinal, à la prise d’Arlon, le S prairial, au passage de la Meuse