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au moment du départ de ce bataillon pour l’armée des côtes de Brest le 25 août de la même année.

Chef de bataillon à l’armée des côtes de La Rochelle le 23 septembre 1793, il fut blessé d’un coup de feu à la cuisse droite à l’affaire du bois de Chenet, en Vendée, en attaquant une colonne de huit cents chouans qu’il défit,,et auxquels il enleva deux pièces de 4 et un caisson. A l’armée des côtes de Cherbourg, "il reprit aux environs de Mortagne, le 28 floréal, un convoi considérable de munitions et un détachement de cent volontaires delà Côte-d’Or, dont les Vendéens s’étaient emparés le matin.

Le 20 fructidor, se trouvant auYPont-’ Charron avec quatre hommes, il fit’ mettre bas les armes à vingt-cinq révoltés, et, le 4 messidor an III, il mit eu déroute, avec.300 hommes, une colonne de 1,200 royalistes, lui fit soixante prisonniers, et reprit cinquante voitures chargées de grains provenant du pillage de la ville de Josselin.

Le 18 germinal an IV, à la descente des Anglo-Émigrés dans la presqu’île de Quiberon, il s’élança dans.l’eau avec son cheval, retint une chaloupe remplie d’émigrés qui furent faits prisonniers, et reçut, le même jour, dans une charge, un coup de sabre à l’épaule gauche.

Compris, avec son grade, dans l’organisation de la 52e demi-brigade de bataille, à l’armée des côtes de l’Océan, le i" vendémiaire an V, il fit partie de i’arraée d’Angleterre pendant les ans VI, VII et VIII, et vint en Italie en l’an IX.

Au passage du Mincio, le 5 nivôse, il franchit le fleuve sur le premier pont, à la tête de trois compagnies de grenadiers de la 52e, enleva- de vive force les avant-postes de Valeggio, s’y maintint malgré le feu de l’ennemi, et, dans la journée, il se porta le premier sur le

pont du château en tête de la brigade Buisson, s’empara de deux pièces de canon, et contribua beaucoup à la reddition de cette forteresse.

Compris, comme membre de la Lé-gion-d’Honneur, dans la promotion du 25 prairial an XII, il fit, avec distinction, la campagne de l’an XIV en Italie à la tête d’un régiment de.grenadiers dont le maréchal Masséna lui avait confié le commandement.

Passé dans le pays de Naples en 1806, il vint en Toscane en 1808,. fit la campagne de 1809 sous les ordres du vice-roi, reçut une balle dans le bas-ventre au passage de la Piave le 8 mai, et fut promu au grade de major dans le (30° régiment le 30 du même mois. Baron de l’Empire par lettres patentes du 1" juillet, il assista le 5 à la première journée de Wagram, où une balle lui fracassa la jambe gauche. -

Le 27 du même mois, il fut promu colonel du 53e’ de ligne qu’il commanda dans les États-Romains jusqu’à la fin de 1811, et fit, à sa tête, la campagne de Russie dans les rangs du &’ corps. Il entra en Italie au commencement de 1813, fut nommé officier de la Légion-d’Hon-neur le 12 février, et vint concourir à la formation du corps d’observation de l’Adige.

Blessé d’un coup de feu à la main droite, à l’affaire de Tchernolz, au delà de la Piave, le 15 septembre, il obtint le grade de général de brigade le 1" janvier 1814., rentra en France à la paix et fut envoyé en non-activité.

Au retour de Napoléon, le général Travot confia au général Grohon, le 26 mai 1815, le commandement des gardes nationales actives de Nantes.

A la tête de ces troupes, il marcha sur les royalistes qu’il défit au village1 de Saint-Gilles le 3 juin ; mais, blessé dans l’action, il fut ramené, par ses soldats, à