Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, II.djvu/297

Cette page n’a pas encore été corrigée

citadelle de Lille, lors de l’approche de cette place par l’ennemi, y organisa huit bataillons de nouvelle levée, puis se rendit, par suite de l’embrigadement, dans la Vendée, où il commanda le 1er bataillon du 34e régiment de ligne.

Nommé général de brigade par le général en chef Hoche, sur le champ de bataille de Quiberon, le 28 messidor an III, il fut confirmé dans ce grade le 6 floréal suivant. Employé, en l’an IV, comme commandant une des divisions dé l’armée dès côtes de Brest et de l’Océan, connue depuis sous le nom d’armée de F Ouest, le général Meunier y soutint son ancienne renommée, et y mérita de nouveaux éloges du général en chef, qui le désigna bientôt, conjointement avec l’amiral Villaret et le ministre de la marine Tfuguet, pour commander une expédition projetée dans l’Inde, ayant pour objet de s’emparer du cap de Bonne-Espérance. L’expédition n’eut pas lieu.

Vers le même temps, Hoche, instruit du mécontentement des Irlandais, crut pouvoir saisir l’occasion d’aller en Irlande venger les fléaux que le gouvernement anglais a entretenus dans la Vendée. Briguant l’honneur d’affranchir l’Irlande d’un joug insupportable à la majorité de ses habitants, il traça un plan de débarquement et chargea le général,Meunier d’organiser la deuxième partie de cette expédition forte de 17,000 hommes, dont il lui promit le commandement. Le 25 frimaire an V, la flotte de Hoche cingla vers l’Irlande ; mais arrivée en pleine mer, la frégate qui portait le général fut jetée au loin par la tempête ; les autres vaisseaux se dispersèrent et rentrèrent successivement dans Brest.

Au commencement de l’an VI, le général Meunier fut employé à l’armée d’Angleterre, sous les ordres du général en chef Bonaparte. Devenu membre du comité militaire le 24 germinal de l\ même année, il obtint la direction du dépôt de la guerre le 25 vendémiaire an VII.

Lorsque le 11 frimaire an VIII, il rt • prit le commandement du Finistère, qu’il avait déjà exercé, il s’occupa activement de mettre la ville de Brest en état de défense, fit parvenir au premi-.T Consul un mémoire important sur c î objet, et rétablit la tranquillité dans les lieux soumis à sa surveillance. Le gêné -rai en chef Brune, qui avait pu apprécier les services de Meunier, lui donii i des témoignages authentiques de sa satisfaction, et fit le plus grand éloge de ce général dans un rapport qu’il adressa nu gouvernement. Ce fut lui qui combina, avec le général Houdelot, à l’époque où il le remplaça au Finistère, l’opération qui contraignit Georges à se rendre.

Le général Meunier alla dans la 12e division militaire en l’anX, fut créé membre de la Légion-d’Honneur le 19 frimaire an XII, puis commandant de l’Ordre le 25 prairial suivant.

Il devint membre d’une commission instituée pour la confection du Code m ; -litaire, le 9 floréal an XIII ; cette coni -mission ayant été dissoute sans avoir fait son travail, le général Meunier, attaché à la section qui devait rédiger l’ordonnance sur les manœuvres de l’infanterie, fit lui-même le travail et le présenta a-i gouvernement.

Employé à la grande armée en 1806, il se rendit à Paris pour y attendre des ordres le 21 septembre 1807, fut mis en disponibilité le 23 novembre, et eut, le 26 du mois suivant, l’inspection particulière de plusieurs régiments de ligue et d’artillerie en remplacement du général Mouton, appelé à d’autres fonctions.

Le 19 mars 1808, Napoléon lui accorda, avec le titre de baron de l’Empire,