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dès la pointe du jour et se couvrit de gloire.

Le 16 octobre, à Leipzig, il reçut ordre de tourner le village de Wachau à la tête d’un bataillon du 37e de ligne. Il essuya le feu de l’ennemi à deux cents pas du village, eut son cheval tué et fut blessé grièvement ; il prit un autre cheval, continua sa marche, déploya son bataillon au débouché de Wachau, exécuta un feu de deux rangs sur l’ennemi qui se retira à la hâte, le poursuivit à la baïonnette, lui mit 5 à 600 hommes hors de combat et alla s’emparer d’une demi-batterie sur les hauteurs soutenues par quatre compagnies. Il perdit trois chevaux dans cette affaire, et les deux tiers de son bataillon, dont 14 officiers, furent mis hors de combat.

Le commandant Meslin se distingua encore pendant la retraite de Leipzig, et en 1815, à Fleurus et à Vavres, où il repoussa quatre attaques de l’ennemi.

Licencié après Waterloo, il ne fut rappelé qu’en 1819. Il fit partie de l’expédition de 1823. Il montra une grande bravoure au blocus de Saint-Sébastien, et fut nommé lieutenant-colonel sur le champ de bataille. Deux jours après, il s’empara en 48 heures du fort de Gue-taria et fit la garnison prisonnière.

Colonel en 1829, M. Meslin fit en 1831 la campagne de Belgique (division Sébastiani), fut fait commandeur de la Légion-d’Honneur et promu en 1835 au grade de maréchal de camp.

Le 20 avril 1845 il fut nommé général de division -, mis à la retraite par le gouvernement provisoire, il en fut relevé par un nouveau décret en août 1849.

MEUNIER (HUGUES-ALEXANDRE-JOSEPH, baron)

né à Mont-Louis (Pyrénées-Orientales) le 23 novembre 1758, entra comme sous-lieutenant dans le 27* régiment d’infanterie, ci-devant Lyonnais,

le 30 juin 1768, y devint lieutenant en 1774, et capitaine en 1782.

Il avait fait les campagnes navales de 1779 à 1783, sous les ordres de Falken-hayn, et s’était trouvé aux sièges de Ma-hon et de Gibraltar.

Créé chevalier de Saint-Louis par ancienneté de service en 1791, il fut promu au grade dé lieutenant-colonel du 34e régiment, ci-devant Angoulême, en 1792. Il servait alors à l’armée du Nord, sous les généraux La Fayette et Dumouriez.

Du 1er août au 15 septembre, Meunier commanda le 1" bataillon des grenadiers de la réserve de l’armée du Nord, concourut à assurer la retraite de l’armée du Grand-Pré à Sainte-Menehould, recueillit, sous le feu de l’ennemi, toute l’artillerie de position, et eut plusieurs engagements avec les Prussiens, qu’il battit à l’entrée du bois de Senuc ; mais en voulant soutenir, avec le bataillon qu’il commandait et un escadron de Chamborand, le choc de sept escadrons ennemis protégés par l’artillerie légère", il reçut au bras gauche un coup de bis-caïen qui le blessa grièvement.

Le général en chef, désireux de récompenser dignement les services de cet officier supérieur, le nomma colonel sur le champ de bataille, pour prendre rang dans son régiment à partir du -24 du mois précédent, époque à laquelle il y avait eu vacance de ce grade. Il reçut aussi du général Beurnonville, alors ministre de la guerre, un cheval tout équipé, comme témoignage de la satisfaction du gouvernement.

Après la guérison de ses blessures, le colonel Meunier se rendit à l’armée du Nord, y remplit les fonctions de général de brigade, et eut sous ses ordres un corps de 8,000 hommes pour défendre les lignes de Pontamarcq et de Mons-en-Puelle, qui lui étaient confiées. Il obtint ensuite le commandement de la