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quitta le commandement de l’Orne, il fut nommé lieutenant du roi del" classe, ’ pour commander la place de Strasbourg, le’18 novembre 1818. Il exerça ces fonctions pendant environ dix-huit mois, et fut admis à la retraite le 20 juin 1821.

Relevé de cette position lors de la révolution de Juillet 1830, il fut compris dans le cadre de réserve de l’état-major général le 22 mars 1831, et fut de nouveau admis à la retraite le 1" mai 1832, comme ayant dépassé l’âge fixé par les ordonnances pour être maintenu sur le cadre d’activité.

Il est mort le 27 février 1842.

MERLIN (ANTOINE-FRANÇOIS-EUGENE, comte)

fils de Merlin de Douai, le célèbre jurisconsulte, né à Douai (Nord) le 27 décembre 1778, entra dans la carrière des armes à l’âge de 1-4 ans en 1793. Il avait à peine 19 ans que Bonaparte le nomma son aide-de-camp et l’emmena en Égypte.Rentré plus tard dans le corps de l’armée, chacun de ses grades fut le prix d’une action d’éclat. Néanmoins, arrivé au grade de chef d’escadron de grosse cavalerie en novembre 1800, il ne fut nommé colonel du 1" hussards que dix ans plus tard.

Le 3 août 1811, il se signala à l’affaire de Sabugal, où, à la tête d’un faible escadron, il dispersa un régiment d’infanterie anglaise et lui reprit une pièce d’artillerie dont il venait de s’emparer. Pour ce fait, il fut créé officier de la Légion-d’Honneur.

A la malheureuse affaire des Arapyles, il soutint avec énergie, à la tête de son régiment, les efforts de l’ennemi et protégea la retraite de l’armée. Après s’être signalé dans les principales affaires de cette campagne, il fut nommé général de brigade le 14 juillet 1813, et appelé à la grande armée.

Le général Merlin se signala de nouveau pendant la campagne de Leipzig et mérita les éloges publics de Napoléon qui le nomma colonel en second du 4° régiment des Gardes d’honneur.

Pendant la première Restauration", il fut mis en non-activité et créé chevalier de Saint-Louis.

Au 20 mars, Napoléon le nomma major des chasseurs à cheval de la Garde impériale et le chargea en outre de l’organisation et du commandement du 2° régiment de cette arme.

Après le licenciement de l’armée de la Loire, le général Merlin quitta la France et suivit dans l’exil son père qui faisait partie de la liste, des 38 proscrits. Les deux voyageurs s’embarquèrent à Anvers pour se rendre en Amérique, et firent naufrage près de Flessingue.

Rentré en France en 1818, le général Merlin fut signalé comme l’un des chefs de la conspiration du mois d’août 1820, et un mandat d’amener fut lancé contre lui ; mais ilparvint à s’y soustraire. A la suite d’un arrêt de non-lieu (février 1821), il put vivre tranquillement dans la retraite. Remis en activité en 1830, créé commandeur de la Légion-d’Honneur le 21 mars 1831, et lieutenant-général le 30 septembre 1832, il fut chargé en 1835 du commandement de la 18e division.

En 1837, il fut élevé à la dignité de grand officier de la Légion-d’Honneur.

Membre de la Chambre des députés en 1835, il se montra partisan de îa dynastie nouvelle.

Il appartient aujourd’hui au cadre de retraite.

MERMET (JOUENT AUGUSTIN-JOSEPH)

naquit au Quesnoy (Nord) le 9 mai 1772. ïl était fils du chef de brigade Albert Mermet, qui fut tué le 29 fructidor an II, au combat de Freligne.

Le 10 mai 1788, il entra dans la cavalerie, où il servit jusqu’en 1791, époque à laquelle il quitta la France pour faire