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Lors de la guerre contre l’Autriche, en l’an XIV, il fit partie de la division Saint-Hilaire, du 4° corps de la grande armée.

À Austerlitz, son régiment fit des prodiges de valeur et n’eut qu’une vingtaine d’hommes tués et une centaine de blessés, tandis qu’il fit éprouver une perte centuple à l’ennemi ; le colonel Mazas trouva une mort glorieuse sur le champ de bataille, et fut le seul officier que perdit le 14e.

L’Empereur décréta qu’une place voisine du pont d’Austerlitz porterait le nom de cet intrépide officier.

Son nom figure aussi sur le côté Est de l’arc de triomphe de l’Étoile.

MENNE (PIERRE-MAURICE)

né le 29 décembre 1785 à Agen (Lot-et-Garonne)-, entra au service dans la 59e demi-brigade en 1804, comme simple soldat, passa par tous les grades inférieurs, et fut nommé sous-lieutenant et chevalier de la Légion-d’Honneur en 1806, pour sa brillante conduite à la prise du pont de Guntzbourg.

Il prit part aux batailles d’Ulm, d’Iéna, d’Eylau, deFriedland, passa en Espagne, fut blessé aux affaires de Rubierca (1808) et des Arapyles (1812), élevé au grade de chef de bataillon ; il se distingua de nouveau à la fatale journée de Vittoria, et plus tard à Arcis-sur-Aube où il commandait un bataillon du 118e régiment.

Mis en non-activité avec demi-solde en 1814, M. Menne fut employé, pendant les Cent-Jours, comme adjoint à l’état— major, dans la 14 » division militaire ( à Gaen).

A la seconde Restauration il fut remis en demi-solde : en 1827, il fut appelé au commandement d’un bataillon du 3e régiment d’infanterie de ligne, puis du 30e de ligne en août 1830, et peu de jours après il fut nommé lieutenant-colonel du 19’ d’infanterie légère.

Il fit la campagne de 1830 à Alger, fit celle de Belgique en 1831, fut nommé colonel du 2* d’infanterie légère, retourna en Afrique en 183S, y fit cinq campagnes successives et se distingua par sa haute bravoure.

M. Menne, officier de laLégion-d’Hon-neur en 1815, et commandeur en 1836. ! La Restauration l’avait fait chevalier de Saint-Louis en 1828.

Le 27 août 1839, il fut promu au grade de général de brigade.

Il est aujourd’hui à la retraite.

MENOU (JACQUES-FRANÇOIS, ABDALLAH, baron de Boussay)

né à Boussay-de-Loches (Indre-et-Loire) le 3 septembre 1750, d’une ancienne famille. Il entra de bonne heure dans la carrière des armes, il était déjà maréchal, de camp en 1789, lorsqu’il fut député de la noblesse du bailliage de Touraine aux États généraux. Nommé secrétaire le S décembre et président le 31 mars 1790. Membre du comité diplomatique, employé après la session comme maréchal de camp à Paris, puis à l’armée de l’Ouest. Commandant des sections de Paris au 1er prairial an III, il força le faubourg Saint-Antoine à capituler. Général en chef de l’armée de l’intérieur, dénoncé comme traître, mis en jugement et acquitté en 1795. Général de division à l’armée d’Égypte, il y montra beaucoup de valeur, épousa une riche musulmane et embrassa l’islamisme. Général en chef après la mort de Kléber. Les uns disent qu’il était au-dessous de cette mission difficile, les autres que les généraux ses collègues lui refusèrent tout concours. Quoi qu’il en soit, il fallut évacuer l’Égypte. Appelé an Tribunat en 1802. Administrateur du Piémont, gouverneur de la Toscane en 1805, et enfin gouverneur de Venise. Rappelé en France le 23 juillet 1810, il mourut à la villa Corneso, près Mestre (Italie) le 13 août 1810.

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