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poussa une reconnaissance sur la route de Lerma, où fut prise une pièce de huit, et continua de s’avancer sur celle de Valladolid.

Le 23, il rencontra l’arrière-garde ennemie, couverte par neuf escadrons et quatre pièces de canon. Ces escadrons furent chargés, rompus à plusieurs reprises et rejetés sur Tamamès par notre cavalerie légère, qui leur fit éprouver une perte considérable.

Le 25, au combat de Villa-Muriel, il culbuta l’ennemi et le rejeta de l’autre côté de la rivière. Il fut cité honorablement par le général Souham dans son rapport au ministre de la guerre du i" novembre suivant.

Employé à l’armée d’Italie, il alla rejoindre son poste et fut mis en non-activité après le retour des Bourbons en France.

Louis XVIII le nomma chevalier de Saint-Louis le S octobre d814.

Lorsque Napoléon revint de l’île d’Elbe, il désigna, par décision du 10’ juin 1813, le général Maucune pour aller-commander la division des gardes,nationales rassemblées à Lille ; mais la rapidité avec laquelle se succédèrent les malheureux événements de cette fatale époque ne lui permirent pas d’exercer ces fonctions ; il demeura en non-activité jusqu’au 21 octobre 1818, époque à laquelle il fut admis à la retraite.

Il est mort le 18 février 1824, et son nom figure avec honneur sur la partie Ouest de l’arc de triomphe de l’Étoile.

MAUPETIT (PIERRE-HONORE-ANNE, baron)

général de brigade,’né le 22 septembre,1772 à Lyon (Rhône). Sous-lieutenant le 10 mars 1792 dans le 9° régiment de dragons, il y fut nommé lieutenant le 1" avril 1793. Il fit les campagnes de 1792 à l’an IX aux armées des Alpes, de l’Ouest et d’Italie.

En l’an II, à l’affaire de Sorigimos, il

fut blessé de plusieurs coups de crosse à l’épaule droite.

Devenu capitaine le 12 frimaire an IV, il fut promu chef d’escadron par arrêté du général en chef de l’armée d’Italie du 1er floréal an VIL II prit ensuite part à la journée du 18 brumaire avec le 9° de dragons, qui était alors commandé par le chef de brigade Sébastiani ( Horace ), et qui faisait partie de la garnison de Paris.

Employé à l’armée de réserve, il se trouva à la journée de Marengo où il combattit avec la plus grande intrépidité. Il retarda pendant longtemps l’entrée dans la plaine de l’armée du général Mêlas, par sept charges consécutives qu’il effectua sur l’avant-garde ennemie, et il reçut plusieurs coups de sabre sur la tête et un coup de feu à la jambe droite. Revenu, avec son régiment, à Paris, après la paix, il fut nommé chef de brigade en remplacement de Sébastiani.

Membre de laLégion-d’Honneur le 19 frimaire an XII, et officier de l’Ordre le 25 prairial suivant, il lit partie, en l’an. XII et en l’an XIII, de la deuxième réserve de cavalerie de l’armée des côtes de l’Océan.

Le colonel Maupetit fit les campagnes d’Autriche, de Prusse et de Pologne, de l’an XIV à 1807, avec la réserve de cavalerie de la grande armée.

Le 16 vendémiaire an XIV, à l’affaire de Wertmgen, il reçut neuf coups de baïonnette en traversant les bataillons autrichiens formés en carré, et il s’empara de quatre pièces de canon et de trois drapeaux. A Austerlitz, il fut nommé commandant de la Légion-d’Honneur.

En 1806, à Iéna, il donna l’exemple de la bravoure et du dévouement le plus absolu, et il fut élevé au grade de général de brigade par décret impérial du 30 décembre même année. Il combattit à Friedland et reçut la